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    Biographie

    Née le 22 septembre 1979 à Malibu, Emily Autumn est avant tout une violoniste de talent. Elle débute le violon classique très jeune avant de s'intéresser bien plus tard au violon électrique. En 1997, elle sort même un disque de violon classique, sobrement intitulé "One A Day..." Puis, elle connaît un maigre succès avec quelques albums à consonnaces industrial refletant cependant déjà bien son univers. Le nom d'Emily Autumn commence pourtant à se murmurer sur les lèvres des adeptes du mouvement gothique anglophone. Elle ne parvient à une renommée mondiale qu' à partir de 2004, en devenant la guitariste du groupe de Courtney Love "The Chelsea". Et c'est en 2006 que sort son opus "Opheliac", qui lui permet enfin d'atteindre un statut de musicienne interprète internationale. Emily Autumn a su se faire connaître par internet. Son univers si particulier et sa personnalité décalée lui ont permis d'attirer des millions de curieux sur ses pages web. Aujourd'hui, on peut voir son visage de poupée baroque sur toutes les cyber-communautés goth. Elle fascine car son univers musical ne laisse pas indifférent : on peut aimer ou détester, mais la neutralité ne lui revient pas. On la considère comme la géniale inventrice d'un genre de musique industrial qu'elle nomme soit le "Violindustrial" soit le "Victoriandustrial". Ses concerts sont également des orchestrations complexes mélées à un certain goût de la comédie musicale made in Broadway. On a d'ailleurs pu apercevoir sur scène à ses côtés l'égérie du photographe Lithium Picnic : Apnea, ainsi que la sublimissime fetish-model : Aprella, qui sont elles-mêmes des figures emblématiques du mouvement gothique internet. Mais le talent d'Emilie Autumn ne se limite pas uniquement à la musique, elle possède également sa propre ligne de vêtement : la WillowTech House et elle termine d'écrire et de dessiner son "premier livre gothique pour enfants pour adultes seulement". Pour anecdote, Les fans d'Emilie Autumn se nomment les "Bloody Muffins" et sont membres de la "Bloomer Brigade"

     

    Discographie

    Albums : On A Day (1997)

    Enchant (2003)

    Opheliac (2006)

    Laced-Unlaced (2007)

    A Bit O'This and That (2007)

    4 O'Clock (2008)

    E.P : Chambermaid (2001)

    By The Sword (2001)

    Liar / Dead is the new alive (2007)

    Girls Just Wanna Have Fun / Bohemian Rhapsody (2008)

     

     

    A écouter absolument...

    Dead is The New Alive    / Girls Just wanna have Fun    / Bohemian Rhapsody     / Marry me  
         


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  • Vampira

     

    Vampira fut, avec Carolyn Jones, l'une des premières gothiques de l'histoire du mouvement. Et oui, ce sont des femmes qui en furent les précurseurs ! Vampira était présentatrice de films d'horreur pour la chaine de télévision américaine ABC dans les années 1950. Son ascension fut fulgurante. Elle resta même pendant longtemps la petite amie de James Dean. La seule qui, disait-on, qui pouvait se permettre d'éteindre ses cigarettes sur son torse. Mais, du jour au lendemain, ABC remercia sa présentatrice. Ainsi, Vampira, complètemant fauchée, se retrouve contrainte d'accepter un rôle dans "Plan 9 from outer Space" de Edward Davis Wood Junior. Ce film est encore aujourd'hui considéré comme le plus gros navet de toute l'histoire du Cinéma américain. Vampira trouvait elle-même le scénario d'une nullité accablante, si bien qu'elle imposa au réalisateur de lui attribuer un rôle complètement muet. Ce film marqua tout de même, de par sa nullité presque incroyable, les esprits des cinéphiles du monde entier, ce qui valut à Vampira une prospérité à long terme. Son personnage se voit même revivre en 1994, grâce à l'un de ces cinéphiles fan du Plan 9 d'Ed Wood : Tim Burton. Le cinéaste sort en salle cette année-là son film "Ed Wood", la biographie en noir et blanc du plus mauvais cinéaste de tous les temps. Cet évènement permit à Vampira de devenir pour le mouvement gothique une véritable icône. Elle meurt à l'âge de 86 ans dans son sommeil le 10 janvier 2008. Depuis, on ne compte plus le nombre d'hommages et de mémorials à son nom sur internet.    


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  • Elvira

    Elvira, la maitresse des ténèbres, est un personnage populaire américain. Incarnée par Cassandra Peterson, elle commence par présenter et commenter des films d'horreur de série Z à la télévision. Une impression de déjà-vu ? Et bien souvenez-vous de la Vampira d'Ed Wood... Oui, je vous l'accorde : c'est à peu près de la même histoire. Vampira attaquera même Elvira en justice pour plagiat. Procès qu'elle perdra, étant donné qu'Elvira est un personnage sarcastique, au contraire de Vampira, qui se voyait adopter un discours nettement plus neutre. Elvira obtient donc le droit de demeurer Elvira. De la série Z, elle passe à la lettre B en 1988, date à laquelle le monde entier la découvre au travers du film "Elvira, maitresse des ténèbres". On peut considérer ce film comme un navet ou alors se pencher sur la question : n'était-ce pas l'effet désiré ? Car, en effet, on peut penser que cette comédie purement américaine est un clin d'oeil aux films d'horreur indépendants qu'Elvira présentait à la télévision. Cependant, il restera gravé dans les mémoires, faisant d'Elvira un personnage cultissime. De nombreux collectionneurs sont aujourd'hui encore à la recherche de figurines et autres produits dérivés à son effigie. La maitresse des ténèbres se voit même déclinée en bande dessinée et les fameux films qu'elle présentait sur chaine câblée se vendent à présent en DVD packaging Elvira. Le Fan Club n'ayant jamais désampli, le réalisateur Sam Ivrin décide de tourner un second volet des aventures de la ténébreuse héroine. "Elvira et le château hanté" sort donc en 2001. Le film essuit une déception phénoménale et un bide total. Même les fan les plus convaincus l'estiment passablement mauvais. Malgré une idée de départ formidable, une parodie des films de Roger Corman, on est bien loin des répliques cinglantes cultissimes du premier volet. Elvira demeure cependant une icône que beaucoup ont tendance à oublier. Ce qui n'est pas le cas de Rob Reger, créateur de la célèbre petite fille en noir "Emily The Strange", qui imagina une rencontre entre son personnage et celui de Cassandra Peterson dans le premier tome de la Bande Dessinée "Morte d'ennui".

     

    Sur ce...

    Faites de mauvais rêves !      


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  • Collectif Culturel

     

     

    L'Auteur

     

     

    Patrick Eudeline est un musicien, rock-critic et écrivain français. Ce touche à tout un brin rebelle demeure une figure importante de la scène rock française underground. Il est le chanteur et le guitariste du groupe punk Asphalt Jungle depuis 1977. On le connaît également en temps que rock-critic incisif du canard à Manoeuvre "Rock & Folk". Ami avec une autre protagoniste du théâtre noir, Virginie Despente, il parvint même à figurer à l'écran dans "Baise-moi", adaptation cinématographico-érotique du roman de cette dernière. Il débuta également une carrière solo dans la musique en 1982 avec la sortie du single "Dès demain". Puis, en 1995, il crée la surprise en enregistrant un album avec la chanteuse Myriam. Mais on devra attendre 2006 pour l'entendre à nouveau seul sur l'album "Mauvaise étoile". Et c'est là que Despente vient à nouveau se mêler à sa biographie en réalisant le clip du single "Mauvaise étoile". On doit également à Patrick Eudeline "Les hauts Murs" de... Nicoletta. [Nicoletta ?! "Mamie Blue", bande d'inculte ! (...) Oui, Nicoletta was a punk, tu savais pas ?!] Eudeline a aussi régulièrement prit sa plume et levé bien haut son verre au Rock'n'roll en lui laissant toute une série d'ouvrages autour de sa culture et de ses phénomènes.

     

    Le Contenu

     

    Ce livre est divisé en plusieurs parties séparées par des planches de photographies (dans la version reliée uniquement). Les photos sont plutôt agréables à regarder quoique l'on peut trouver certains accoutrements quelque peu extrêmes. Mais si l'on ommet ceci, le résultat semble très naturel et les protagonistes nous parlent clairement. L'ouvrage se compose essentiellement d'une promenade au sein du Royaume du Gothisme. La partie sur la musique est fantastiquement bien menée et intéressante. Elle se voit même citer des groupes majeurs du Batcave qu'on oublie un peu trop souvent. Le mouvement obtient même tout un chapitre, ce qui devient rare dans ce type de document.  Et là, arrive la littérature... Trop d'auteurs cités sans estimation de leurs oeuvres. Le chapitre se voit plutôt basé sur les effets de ces écrits dans l'histoire littéraire,que sur les écrits eux-même. J'ai donc, pour ma part, trouvé cette partie un peu longue et ennuyeuse. Mais j'ai été réconfortée par la visite au "Théâtre de nos peurs", chapitre basé sur le mouvement gothique au cinéma. J'ai souris d'entendre parler du "Cabinet du Docteur Caligari" et apprécié revoir Christopher Lee en Dracula, ainsi que Bella Lugosi, figure incontournable de l'âge d'or de cet art, qui lui aussi ne fut pas oublié dans cet ouvrage. Enfin, ces trésors sont sortis de leur placard noir d'oubli. On retiendra également le témoignage de Laurence Romance, absolument passionant. Si passionant qu'on se sent frustré lorsqu'il s'achève.

     

     

    Note : 08 / 10

    Qualité de l'écrit. Références excellentes.

    Dossier sur les soirées BDSM un peu cliché. Oeuvres littéraires à l'abandon.     


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  •  
    << C'est quoi le Gothisme ? >>
    Là est la question !

    GOTHIQUE adj. 1. Se dit d'une forme d'art en partic. architectural, qui s'est épanouie en Europe du XIIe s. à La Renaissance. ◊ Style gothique international : nom donné à une esthétique gracieuse qui s'est répandue en Europe à la jonction des XIVe et XVe s. 2. Se dit d'une écriture à traits droits et anguleux utilisée à partir du XIIe s. 3. Roman gothique : Roman d'épouvante d'inspiration fantastique, dont l'action est située dans un cadre médiéval, en vogue en Angleterre dans la moitié du XVIIIe s.

    Vous y voyez plus clair ?

    Non ?! Bon...




    Si je devais donner pour tâche à un de mes héros d'expliquer le Gothisme, je désignerai Tim Burton. Mais, est-ce que Tim Burton se considère lui-même comme "goth" ? C'est une étiquette qu'on a collé à son œuvre sans pour autant pouvoir l'appliquer à lui-même.
    Je suppose que vous avez déjà tapé "Gothique" sur votre moteur de recherche... Résultat ? Des pages de moqueries, un dossier Wikipédia gros comme mon Larousse, des blogs et des blogs de prétendus gothiques... Avez-vous été plus avancé dans vos réflexions après avoir avalé ces dizaine de milliers d'informations ? Moi, non.

    La vérité c'est que personne ne peut donner de définition exacte du gothisme, pas même un dictionnaire : preuve ci-dessus ! D'où toutes ces dérives agaçantes : Gothopoufs, Spooky et j'en passe...

     

     

    << Mais, allez-vous m'interrompre, si il n'y a pas de définitions exacte du Gothisme, pouvons-nous réellement considérer Spooky et Gothopoufs comme "fakes" ? >>

    J'en reviens alors à ma définition du Larousse. On sent clairement que le Goth puise ses sources dans l'Histoire. Et bien notre gothisme actuel est un savant mélange de toutes ces origines historiques et de ce que nous jugeons comme "gothique" aujourd'hui. Et que jugeons-nous comme gothique aujourd'hui ? La réponse est simple : nous adjectivons "gothique" des points de vues, des idées, des histoires, des manières d'écrire, etc. toutes proches de la façon d'illustrer les choses par les fameux romans gothiques du XVIIIème siècle. Là où le Spooky et la Gothopouf sont considérés comme fakes, c'est dans la grande dérive de notre époque : l'esthétique. Ils ne connaissent que ce qu'ils voient du goth. Les mitaines en résille et les croix en pendentifs leur plaisent voilà tout ! C'est pour eux un moyen comme un autre de se dissocier de la masse et de susciter un certain intérêt.

    << Le Spooky a également tendance à vénérer Satan et cela n'a aucun rapport avec l'esthétique >>, me direz-vous.

    Mais en êtes-vous certain ? Réfléchissez bien : le Sppoky aime le visuel de ce qu'il appelle "goth". Or, un film hollywoodien, à l'esthétique follement "Spooky-goth", ne peut-il pas présenter des héros adulant Satan et se vouant à l'Enfer, sans pour cela ne révéler aucune morale réellement gothique à travers son scénario ? Hypnotisé par la "classe" de ces personnages, le Spooky ne cherchera-t-il pas à les imiter ? Bien sûr que oui, enfin, puisqu'on lui dit que c'est goth ! Or, le goth, il aime ça, non ? Il ne connaît que l'aspect du goth. Il ne sait pas ce qui rend réellement les choses gothiques. Il ne connaît pas cette douce mélancolie, ces caractères complexes, cette séduction délicate par la mort... On ne lui a jamais montré que le sang, la violence, le suicide pour le suicide et cette fameuse esthétique goth, le tout diabolisé à outrance.

    Certains ont tenté d'imposer au gothisme une série de règles. Etait alors considéré comme true goth celui qui les respectait à la lettre. Mais ces fameux commandements du gothisme ne tinrent pas debout. Comment réglementer un mouvement se trouvant être lui-même indéfinissable ? La chose parut impossible. Elle fut donc très peu suivie et sa diffusion fut moindre. En effet, cette idée venait abolir un idéal cher aux gothiques : la liberté. La liberté est aujourd'hui la source même du gothisme, c'est par choix qu'on se dirige vers le goth. Adopter un mode de pensée et une culture particulière est synonyme de Liberté. De plus, ces règles venaient gêner la pratique de certaines religions païennes fréquentes parmi les gothiques. La plupart étant régies par des lois, comme le Satanisme, qui ne voue d'ailleurs pas un culte à Satan
    *, il y fut mal vu de s'imposer un autre règlement qui pouvait être dans certains cas en désaccord avec celui de la religion. Ainsi donc les règles du gothisme sombrèrent dans l'oubli général. Mais il n'est pas rare de croiser encore certains conservateurs déballant ces fameuses règles à tout bout de champ.

    Le Gothisme est donc un choix,
    Le Gothisme est donc une liberté,
    Mais un choix et une Liberté
    dont nous devons respecter les Origines
    .

    Libre à vous de partager mes idées.

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